Lorsqu’il s’agit de la santé de son enfant, il n’est pas toujours simple de rester zen surtout face à de la fièvre. Pourtant, la plupart du temps, il s’agit d’un symptôme sans gravité, signe que son organisme se défend contre un virus ou une bactérie. Otite, rhinopharyngite, varicelle, ou infection urinaire, les maux des nourrissons sont nombreux, mais généralement bénins. Toutefois, il reste important de surveiller son état général et de consulter rapidement un pédiatre si la situation empire. Fièvre du nourrisson : quels sont les signes qui doivent vous inquiéter ? Voici quelques éléments de réponse.

Un symptôme à considérer selon l’âge

Durant les premiers mois de sa vie, en particulier entre le premier et le troisième mois, le système immunitaire de bébé n’est pas encore forgé. Si la fièvre dépasse les 38 °C, il est recommandé de consulter rapidement un spécialiste, particulièrement si elle s’accompagne d’un état fébrile. Même si votre enfant semble bien se porter, une visite de contrôle reste nécessaire.

Chez les nourrissons de plus de trois mois, une fièvre inquiétante est une fièvre dépassant les 38,5 °C et qui s’accompagne d’autres symptômes. En effet, il faut savoir que les bébés ont une température corporelle plus élevée que celle des adultes, ainsi même un thermomètre qui avoisine les 38 °C, n’a rien d’anormal. En revanche, des vomissements répétés, un teint pâle ou gris, des rougeurs ou plaques sur le corps, des convulsions et des difficultés respiratoires sont des signes qui doivent vous alerter, de même si la fièvre dure plusieurs jours. À noter que certains nourrissons sont plus sujets que d’autres à des convulsions fébriles, qui aussi impressionnantes soient-elles sont la plupart du temps sans gravité.

Comment bien prendre la température d’un nourrisson ?

Pour savoir si bébé a de la fièvre, il faut pouvoir mesurer correctement sa température. Pour ce faire, il existe plusieurs méthodes. Si la méthode buccale est à écarter par manque de fiabilité pour les enfants de moins de 5 ans et qu’il est difficile d’utiliser la voie axillaire chez le nourrisson puisqu’il a tendance à gigoter, il vous reste l’option par voie auriculaire ou par voie rectale. Si la prise de température par voie rectale reste la technique la plus fiable, elle demande pas mal d’adresse et surtout que l’enfant reste immobile afin de ne pas le blesser. De plus, vous n’êtes pas à l’abri de cris ou de pleurs face à la sensation désagréable qu’il pourrait ressentir.

Il existe aussi des thermomètres infrarouges pouvant s’utiliser aussi bien en mode frontal et qu’auriculaire ce qui permet d’une part de vérifier rapidement et de manière non invasive si bébé a de la fièvre, mais aussi de pouvoir la mesurer avec précision en utilisant la voie auriculaire. Afin que les résultats soient le plus précis, la prise de température doit être espacée des repas. Le meilleur moment de la journée est le matin au réveil, ou en fin de journée entre 17 et 18 heures. Même si cela peut aller de soi, si vous voulez éviter les fausses alertes, il vaut mieux mesurer sa température à deux reprises pour écarter toute fausse alerte.

Faire baisser la fièvre de bébé, je m’y prends comment ?

Si la fièvre est bénigne et que bébé ne présente pas d’autres symptômes, il est tout de même nécessaire de prendre quelques dispositions. Tout d’abord, veillez à lui donner à boire suffisamment. Une fièvre même légère peut causer une déshydratation. Ensuite, pour son confort, habillez-le de vêtements légers et faites-le se reposer dans une pièce chauffée à température ambiante (et pas à plus de 23°C). Attention à ne pas lui donner de bain froid, ce qui pourrait aggraver sa fièvre. En revanche, vous pouvez passer un gant de toilette humide sur son corps. Enfin, ne lui administrez des médicaments que si vous avez eu l’aval du pédiatre. L’automédication tant pour les adultes que les enfants est à proscrire.