Dépression post-partum : comment s’y préparer pour éviter le pire ?

Posted in Famille
on juin 30, 2021

Pour beaucoup, l’arrivée d’un enfant est synonyme d’un grand bonheur. La famille s’agrandit et commence un nouveau rythme de vie autour d’un petit être qui ne demande qu’à être choyé. Si nul n’a la prétention d’affirmer que chaque instant est une partie de plaisir, puisque l’éducation d’un enfant est une entreprise audacieuse, mais également périlleuse, dans l’ensemble ce sont les côtés positifs qui ressortent. En revanche, l’envers du décor et les difficultés rencontrées à la suite d’un accouchement sont encore aujourd’hui trop passés sous silence. Pourtant, tant les jeunes mères que les jeunes pères peuvent en être victimes, ce qui n’est pas sans effets sur la santé de l’enfant. Bien que la dépression post-partum ait été longtemps minimisée ou attribuée à un simple bouleversement hormonal, désormais les psychologues et psychiatres sont formés à la diagnostiquer.

Quelle est la différence entre le « baby blues » et la dépression « post-partum » ?

 

La dépression post-natale est hélas encore sous-évaluée et souvent confondue avec un baby blues. Dans les premiers jours suivant l’accouchement, la mère est en proie à une importante chute hormonale, au manque de sommeil fulgurant et au stress. Si toutes les femmes ne sont pas touchées par le baby blues, un mal dont peuvent souffrir aussi les jeunes papas, 6 femmes sur 10 interrogées avouent avoir subi des sautes d’humeur plutôt palpables. Il n’existe pas réellement de méthode miracle pour en finir avec le baby blues, les symptômes s’estompent d’eux-mêmes généralement au bout d’une dizaine de jours. Ce qui est loin d’être le cas d’une dépression post-partum. La dépression post-natale peut survenir à n’importe quel moment, l’année suivant l’accouchement. Elle peut se caractériser par des symptômes dépressifs légers ce qui est le cas pour 20 % des femmes, voire grave, pour près de 8 %. À l’instar de tout épisode dépressif, la dépression post-partum doit être prise au sérieux et traitée, puisqu’elle peut non seulement favoriser le risque de suicide, sans parler des conséquences sur la santé psychique de l’enfant.

 

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Quelles en sont les causes ?

 

La dépression post-partum peut frapper tous les jeunes parents. La plupart du temps, elle se manifeste chez les personnes ayant des antécédents de troubles mentaux et chez ceux ayant des antécédents familiaux. Un accouchement long et compliqué ainsi que des difficultés d’allaitement peuvent favoriser un état dépressif durable tout comme une naissance prématurée. L’épuisement, le manque de sommeil, des soucis dans la vie quotidienne, un faible soutien n’y sont pas non plus tout à fait étrangers. Mais la dépression post-partum peut également survenir à cause d’un mal-être profond, une peur intrinsèque de devenir parent et de devoir assumer pleinement ce rôle. Des symptômes persistants comme une perte d’appétit, des troubles du sommeil, des angoisses, un manque d’attention, une humeur trop fluctuante, une tendance à l’isolement et au repli sur soi-même, voire des idées noires, nécessitent la consultation d’un professionnel. Même chose si le parent manifeste un désintérêt total vis-à-vis de son enfant ou inversement des peurs infondées.

Prendre soin de soi après l’accouchement, un bon moyen de réduire les risques de dépression post-partum.

 

Même si vivre une grossesse sereine et épanouie réduit drastiquement les chances d’en être victime après l’accouchement, il s’agit loin d’être un facteur suffisant. La dépression post-partum peut se manifester même chez les individus bien dans leur peau et à l’aise avec la parentalité mais aussi chez les couples ayant déjà des enfants. Les premiers jours et mois passés avec son nouveau-né sont loin d’être de tout repos. Il est donc essentiel d’apprendre à lever le pied et prendre du temps pour soi. Ceci peut passer par des massages, des soins du corps ou toute autre activité pensée pour se chouchouter …

 

Concrètement, il ne faut jamais culpabiliser de ne pas passer assez de temps avec son enfant. Tout individu a ses limites et s’il devient trop difficile de tout gérer, il ne faut pas hésiter à déléguer. Confier son nouveau-né quelques heures pour se reposer n’est pas une attitude égoïste, au contraire, plus les parents seront en forme, plus ils seront à même de remplir correctement leur rôle et moins ils auront de chance d’être touché par une dépression post-partum. 

 

Contrer l’isolement, entretenir des liens sociaux et bien s’entourer

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Respecter le rythme des repas tout en adoptant une alimentation saine est aussi une bonne initiative tout comme essayer, dans la mesure du possible, de faire des nuits complètes. Il est aussi important de cultiver les liens sociaux même si ses disponibilités se font plus rares avec un enfant à la maison. Des sorties au parc entre jeunes parents ou dans tout autre lieu extérieur permet d’échanger avec des personnes qui peut-être elles aussi, ont un jour souffert de dépression post-partum. Reprendre une activité sportive, ne serait-ce que modérée comme le yoga peut également aider comme les médecines douces et la sophrologie.

 

Il existe aussi des groupes de paroles pour celles et ceux qui souffrent et qui ne vivent pas leur parentalité aussi bien qu’ils l’auraient espéré. L’association Maman blues, par exemple, est particulièrement active et accompagne les mères dans tout type de difficultés maternelles. Certains établissements de santé organisent également ce type d’événement.     

 

Dans l’hypothèse où aucun remède doux ni préventif ne fonctionne, il reste toujours la solution d’opter pour une thérapie comportementale et cognitive. Un traitement médicamenteux à base d’antidépresseurs, compatible avec l’allaitement peut également être prescrit pour les formes les plus graves.

 

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