Une seconde césarienne
Le 2 juillet 2015 à 17h30, je rentrais à l’hôpital, la veille de mon accouchement, j’étais à nouveau tétanisé par cette seconde césarienne, je le voulais tellement mon accouchement naturel auprès de papa, je voulais tellement connaître le bonheur de mettre naturellement au monde une fois !
Mais mon corps en a décidé autrement malgré toutes les manoeuvres, toutes les recettes de grand-mère que j’ai pu essayer rien na marché, malgré les contractions quotidiennes depuis plus d’un mois mon col ne, c’est jamais ouvert. La seule chose que je regrette, c’est que la maternité n’est pas attendue quelques jours de plus vue que bébé et maman se portaient bien, on aurait pu attendre quelques jours après le terme, car après tout un terme n’est jamais exact.
Quand mon conjoint a passé la porte pour aller retrouver notre fils, mes larmes n’ont pas cessé de couler, l’angoisse n’a pas cessé de monter, dans ma tête, j’avais peur de plus revoir les 2 hommes de ma vie, dans ma tête, je me suis dit et si demain, c’était ma dernière journée (oui, je suis une angoissée mdrr). J’avais peur que cette seconde césarienne me coûte la vie et en même temps, j’avais hâte de prendre ma princesse dans mes bras.
Le soir, j’ai eu mon amoureux et mon fils au téléphone, j’ai dit à mon fils que je l’aimais plus que tout au monde et que surtout, il ne fallait pas qu’il l’oublie, que maman serrait bientôt de retour avec sa petite soeur.
Je ne vous parle pas de la nuit que j’ai passée, j’ai simplement cogité toute la nuit, je n’ai simplement pas dormi. Le matin à 6h, l’infirmière m’a apporté la bétadine pour une douche complète ainsi que la magnifique tenue et les bas de contentions. C’est ainsi que j’ai soufflé un grand coup, des larmes ont à nouveau coulé puis je suis allé me préparer ! Les infirmières, mon amenée des médicaments à prendre avant ma césarienne puis mon conjoint est arrivé vers 8h8h30. Il m’a serré dans ses bras en me disant qu’il fallait que j’arrête d’angoisser que tous se passeraient bien.
Ensuite, on est venu me chercher pour me préparer, j’ai rencontré mon anesthésiste, une femme formidable et d’une douceur inimaginable, elle m’a emmené en salle de réveil pour me préparer calmement en attendant de rentrer au bloc. J’ai rigolé avec elle , j’ai papoté avec la puéricultrice qu’il allait récupérer ma fille , avec la sage femme … Elles étaient toute love du prénom de ma fille ainsi que de la tenue et de la gigoteuse. J’ai pu pendant bien 25 minutes me relaxer et oublié que j’allais rentrer au bloc.
Puis mon anesthésiste m’a demandé si je souhaitais que mon conjoint soit présent pendant la césarienne (Ah bon ? Il a le droit ?) , tout étonné, je lui dis que oui, que je n’étais pas au courant qu’il en avait le droit. Dans ma malchance, j’ai eu de la chance puisque l’obstétricienne qui allait m’opérer était la seule sur les 11 à accepter que le conjoint soit présent.
C’est l’heure, on me passe au bloc, on me prépare, l’équipe prépare le matériel, m’installe, me donne une couverture bien chaude, toute l’équipe se présente, une équipe exclusivement de femme, juste un homme de présent. Il est temps de me faire ma rachis anesthésie et là, mon angoisse remonte à nouveau et pourtant, je l’ai déjà vécu, mais cette sensation de jambes mortes me terrifie. Les larmes se mettent à couler et mon anesthésiste me caresse la joue et me demande ce qu’il se passe, je lui explique que j’ai peur, peur de ne jamais retrouver mes jambes et encore pire que j’ai peur de mourir, elle rétorque, mais non ne vous inquiétez pas ce n’est pas dans mon intérêt qu’il vous arrive quelque chose (sur le ton de la plaisanterie) et puis c’est rare de mourir d’une césarienne.
Le produit agis, je ne sens plus mes pieds, je ne peux plus bouger et là rebelote crise d’angoisse, car je me sens très mal, vaseuse, je me sens partir, je me sens vraiment mal et je n’hésite pas, je lui dis, mais elle me rassure en me disant que c’est normal que ma tension à chutée à 7 (chose qui ne met pas arrivé pour ma première césarienne), elle m’injecte un produit pour remonter ma tension, mais cette fois ma tension explose, je suis à 17, j’ai la tête lourde, j’ai l’impression que mon crâne va exploser, à nouveau, elle me rassure, en me disant que tous va revenir à la normal , elle me masse la tête, le cuir chevelu, me passe une serviette froide sur le front et me parle pour faire diminuer mon stress.
Puis tous rentrent en ordre, je me sens à nouveau bien, mon conjoint arrive enfin, il s’installe vers moi et me fait un bisou. Il a la tenue complète pour que tous soit stérile et me balance ta vue, je suis le docteur mamours (Mais oui bien sur … lol).
Mon obstétricienne commence à ouvrir et m’explique au fur et à mesure et surtout me rassure en me disant que pour une seconde césarienne, je ne saigne vraiment pas beaucoup et que c’est plus facile à ouvrir que ce qu’elle avait imaginé.
Le moment de sortir bébé arrive, on me demande si je souhaite voir bébé sortir de mon ventre, je lui réponds que non sans façon a part si elle veut que je lui fasse un malaise sur la table et puis que je ne veux pas avoir cette image de moi sur la table le ventre complètement ouvert. Mon conjoint lui par contre veut voir (alors je lui dis t’es fou ou quoi ) , mais il insiste, il veut vraiment voir sa fille sortir, alors ils lui disent de regarder que c’est le moment ! Mon homme regarde super heureux de pouvoir assister à cet accouchement et de voir sa fille sortir de mon ventre. Puis ma princesse pleure directement, j’ai été surprise mon grand n’avait pas pleuré toute suite, mon obstétricienne me dit qu’elle est vraiment magnifique, puis la puéricultrice me l’amène (oh, elle a des cheveux !!!) , me laisse lui faire un petit câlin et un bisou et la sort du bloc pour la préparer, mon conjoint la suit.
Tranquillement, on me referme, on m’envoie en salle de réveil, à ma grande surprise une salle de réveil juste pour 4 personnes, encore un changement sur ma première fois. À peine arrivé en salle de réveil, je me sens vraiment bien mieux que la première fois, j’arrive déjà à bouger mes orteils et un peu, mes jambes, la première fois cela avait mis plus de 2 heures …
J’ai de la chance celle qui surveille la pièce, c’est ma super gentille anesthésiste, elle me dit, je vous laisse une minute avec ma collègue, je reviens. Puis à ma grande surprise, elle revient avec la puéricultrice et ma fille (chose qui normalement n’aurait pas du arriver, mais mon anesthésiste savait que cela me tenait à coeur et il y avait que moi en salle de réveil) , la puéricultrice me demande si je souhaite la mettre au sein , que la petite princesse à faim ! Alors vous imaginé ma réponse, bien sûr que je veux la mettre au sein et c’est parti, j’ai passé deux heures magiques en salle de réveil avec ma fille, à l’embrasser, la câliner, lui donner le sein ! C’était tellement magique, ce moment m’avait tellement manqué pour mon fils. Il ne me manquait que mon homme pour que tous soit comme je l’avais rêvé, mais bon là ce n’était pas possible, j’avais mon bébé, c’était le principal.
Les heures en salle de réveil sont terminées, on me remonte dans ma chambre, mes jambes sont totalement revenues (pour Nathan, j’ai mis la journée avant de retrouver mes jambes), je retrouve mon conjoint qui lui pour le coup s’est senti seul. On est heureux, on a notre petite fille, notre petit bébé tellement attendu, tellement désiré, ce petit bébé miracle. On est aux anges, on savoure chaque instant !! Puis quelques heures plus tard, on vient pour me lever et m’enlever ma sonde(Ah bon ? Déjà), ils le font depuis 3 ans , plus vite on est levé plus vite on se remet. Je ne vous cache pas, c’est plus douloureux de se lever le premier jour que le second.
Puis avec deux aide-soignantes fantastiques, j’arrive enfin à me lever, elles m’aident à marcher, elles m’aident à me faire un brin de toilette, à me changer pour que je me sente bien. Puis ensuite l’une d’entre elles me demande si je souhaite quelque chose à boire et à manger (déjà?) , j’avoue que j’avais vraiment faim et elle m’apporte donc deux yaourts, un croissant et un jus d’orange.
La soirée arrive, l’équipe de nuit vient se présenter, admire ma princesse, on me demande si j’arrive à faire pipi normalement sinon il me remettes une sonde (ouf oui j‘arrive à faire pipi). Ensuite la puéricultrice de nuit vient se présenter me demande si je souhaite mettre ma fille à la nurserie, je lui dis que non que je souhaite garder mon bébé près de moi que j’arrive facilement à me déplacer et que je ne me reposerais pas plus si ma fille n’est pas près de moi .
Puis cette fois, j’ai tous prévu, j’ai apporté un coussin d’allaitement (un multirelax) alors pour ne pas avoir à me déplacer de trop, je prends ma fille près de moi dans mon lit et je l’installe dans le mutlirelax ! La nuit passe très vite et je vais bientôt voir mon grand et mon chéri.
On vient vérifier si tous va bien pour maman et bébé , on me demande ou j’ai acheté mon coussin d’allaitement car c’est une couleur qu’on ne voit pas souvent et que j’ai eu une bonne idée d’installé ma fille de cette manière !
Je n’arrête pas de marcher, je vais me doucher, me maquiller pour être belle quand les visites vont commencer. Mon obstétricienne vient et me dis de faire quand même attention , de ne pas trop forcer et me dis qu’elle trouve que j’ai vraiment très bonne mine et que si elle n’étais pas au courant que j’avais eu une césarienne la veille , elle aurait pensé que sa faisais au moins 3 jours que l’opération avait eu lieu , tellement je me deplacais bien et droite (pour mon fils ce n’étais pas le cas , chaque mouvement était une torture).
Les 3 jours sont passés très vite, j’ai rigolé et parlé avec les équipes de tous et de rien (même du blog) . Puis le jour de la sortie est arrivé, j’avais peur qu’Alice est trop perdue et que l’on ne sorte pas !! Mais non par miracle, elle avait même bien pris depuis la veille donc la sortie fut acceptée très rapidement (le jour de la canicule, 43 dehors pfoua l’angoisse avec un nouveau-née).
En résumé, je n’ai pas eu mon accouchement par voix basse, mais j’ai connu une césarienne magique, j’ai pu avoir tous les moments de partage et de bonheurs que j’avais imaginés, j’ai pu avoir ma fille toute suite et ce fut le plus merveilleux des cadeaux que l’on pouvait me faire !
Aujourd’hui, je remercie cette superbe équipe que j’ai eue pendant la césarienne, une équipe formidable, une équipe avec du Coeur, un cocon et un vraiment moment de partage. Cette équipe est gravée à jamais dans ma mémoire, cette équipe à fait d’un rêve une réalité et à su être présente au moment où j’avais besoin d’être rassurée.
Désolé pour le roman, je ne sais pas si vous êtes allée au bout du récit, mais j’espère vous avoir fait partager un merveilleux moment de ma vie et j’espère avoir rassurée les mamans qui angoisses, les futures mamans …… N’hésitez pas à commenter, n’hésitez pas à me dire comment vous avez vécu votre accouchement (naturelle ou césarienne) , n’hésitez pas à me dire comment vous l’imaginez
Ma fille Alice 3k330 47 cm est venue au monde le 3 juillet 2015 à 10h45